OM NEWS : L'AFFAIRE SANTOS MISE EN DELIBEREE

L'article qui est publié sur le blog provient sur site officiel de l'Olympique de marseille (www.om.net ) et éditer par les journalistes de ce même site officiel (www.om.net ), pour la photo elle est crédité au journal "La Provence" (www.Laprovence.com ).


Le procès de Santos s’est déroulé ce mercredi à Madrid, pendant près de cinq heures. Le supporter a réaffirmé n'avoir jeté aucun siège sur la police. A son issue, le Procureur a maintenu les chefs d'accusation. Le verdict devrait être connu d’ici 48 heures. Récit.

Une quinzaine de caméras et une foule de journalistes se pressaient ce mercredi matin dans le petit tribunal pénal de Madrid. Soutenu par plusieurs membres des Ultras, des supporters du Rayo Vallecano et un de Séville, cités par la défense, Santos a pu étreindre sa sœur et sa compagne, avant que ne débutent les débats, peu après 10h00.

L’audience a été ponctuée de plusieurs visionnages de photos et de vidéos captées lors des incidents survenus à Vicente Calderon, avant le coup d’envoi du match Atlético-OM. Mais aucun élément nouveau n'a été produit.

Les deux policiers qui accusent Santos, pour un de lui avoir porté un coup, et pour l’autre de lui avoir lancé un siège, sont intervenus à la barre dans la matinée. Tous les deux avouant n’avoir pas identifié eux-mêmes Santos comme leur agresseur durant l’intervention policière, et expliquant n’avoir porté plainte qu’après avoir vu des images tv.

Interrogé par son avocat et le Procureur, le supporter marseillais reconnaîtra d’ailleurs, comme il l’avait déjà fait au préalable, avoir bousculé un policier, afin de venir en aide à une supportrice tombée à terre et blessée. Ce qu’elle confirmera en début d’après-midi.

En revanche, Santos, qui portait un sweat-shirt de l’OM, a de nouveau fermement démenti être l’auteur du jet de siège.

Pour sa part Guy Cazadamont (dir. Sécurité et organisation de l’Olympique de Marseille) a rappelé les circonstances des incidents et l’absence de dialogue qui a précédé l’intervention de la police.

Le directeur de la Sécurité et de l’organisation de l’Olympique de Marseille aura également pris la défense de Santos, qu’il « connaît depuis 10 ans, qui est de tous les matches et qui n’a jamais fait l’objet d’un rapport de police par le passé ».

Plusieurs supporters ont également pu témoigner en sa faveur, même si seulement trois membres des Ultras purent finalement s’exprimer. Ce qui provoqua la colère de la défense.
De même que les traductions approximatives de l'interprète qui auront été préjudiciables tout au long du procès. Particulièrement lorsqu’il s’agissait de décrire avec précision les événements, et où se trouvait Santos durant les incidents.

Un stadier, ainsi qu’un policier du Groupe des Violences Urbaines, ont de même, à leur tour, effectué un rappel des faits.

En cas de condamnation, l'avocat a demandé au tribunal de limiter la peine de Santos à un éventail de trois décisions, de 1,5 mois à 13 mois et 12 jours de prison, selon les charges retenues. Avant de préciser que compte tenu des contradictions observées, et dans la mesure où l'acte d'accusation principal était le jet de siège et que la preuve de la culpabilité de Santos n'avait pas été apportée, sa demande première demeurait que Santos soit innocenté.

Dans son réquisitoire, le Procureur a pourtant maintenu les chefs d’accusation ("trouble à l'ordre public" et "violence en réunion envers l'autorité ayant entraîné des blessures"), équivalents aux huit ans de prison maximum requis préalablement par le ministère public.

Avant la fin des débats, la juge a invité une dernière fois Santos à prendre la parole, en espagnol. Celui-ci a clamé avec force son innocence, son amour du club, avant de conclure : « Je suis un ultra, je ne suis pas un hooligan, ni un criminel ».

Le verdict doit être rendu d’ici 48h.

L.O. et Patrick Bossy à Madrid
Photo : La Provence